Pour réaliser nos formations, nous estimons qu’il est important de se baser sur les piliers de l’apprentissage. Au nombre de 4, ce sont eux qui nous guident pour proposer des formations optimales à nos apprenants.
L’enjeu pour le « passeur de connaissances », c’est d’attirer l’attention, et de la canaliser.
Cela suppose d’éviter la dispersion, et nécessite de se consacrer à une tâche unique. Les sciences cognitives posent en ce sens la question de la discipline, et des inégalités entre milieux sociaux en termes d’acquisition de comportements facilitant les apprentissages.
Un organisme passif n’apprend pas, il faut qu’il y ait mobilisation pour qu’il y ait apprentissage. Cela suppose aussi de tester la fiabilité d’une connaissance. Et rendre les conditions d’apprentissage (raisonnablement) plus difficiles va paradoxalement aboutir à un surcroît d’engagement et un effort cognitif, synonyme de meilleure attention.
L’idée, c’est que l’on apprend de ses erreurs. Ainsi, le cerveau fonctionne par itérations (prédiction, feedback, correction, nouvelle prédiction), ce qui veut dire que l’erreur est normale, inévitable, et fertile. Cela implique qu’elle ne soit pas trop sanctionnée, dans la mesure où le stress est un inhibiteur d’apprentissage, le sentiment d’impuissance pouvant même annihiler tout effort ultérieur. A l’inverse, la motivation naît de l’encouragement, et de la valorisation.
Le phénomène d’automatisation est crucial, c’est lui qui permet de passer de l’explicite à l’implicite : autrement dit, si on prend l’exemple d’un enfant qui apprend à lire, les débuts sont difficiles, compte tenu de la quantité d’éléments à retenir. Mais le phénomène d’automatisation permet de dépasser le décodage, et se concentrer sur le sens du texte.
Le cerveau travaille pendant le sommeil, ce qui permet la consolidation des apprentissages. Il met en ordre les nouveautés, détecte les régularités, établit des généralisations…
Ainsi, les résultats des sciences cognitives sont clairs : répartition d’un apprentissage sur plusieurs jours (ce qui favorise la mémoire à long terme). De ce point de vue, la semaine de quatre jours est une erreur. L’utilisation de serious games pourraient jouer un rôle important, en particulier dans les familles défavorisées, en permettant une stimulation de la cognition tous les jours.
Dans la mesure où les différentes zones du cerveau et les différentes intelligences qui en découlent ne se développent pas au détriment les unes des autres. Autrement dit, c’est le temps consacré aux apprentissages qui comptent.
Source : « Les quatre piliers de l’apprentissage, ou ce que nous disent les neurosciences », Stanislas Dehane, ParisTechReview